Depuis la reprise et le début de sa saison 2019-2020 en Ligue 1, le FC Metz dispose d’un nouveau centre d’entraînement sur l’ancienne Base Aérienne 128 de Metz-Frescaty. Il s’agit de la première étape d’un projet très ambitieux qui vise remettre à niveau les installations et les infrastructures du club à la Croix de Lorraine pour le pérenniser parmi l’élite du football français.
Il y a quelques années, avant de signer son contrat en Lorraine, un célèbre joueur suédois était venu visiter les installations du FC Metz. La vétusté de ces dernières l’avait fait fuir et s’engager ailleurs. L’évènement avait marqué les esprits et fait prendre conscience aux dirigeants messins que les temps avaient changé. Désormais, il ne fallait plus d’abord avoir une équipe pour investir ensuite dans les infrastructures, mais avoir déjà de bonnes infrastructures pour être en mesure d’attirer de bons joueurs dans un contexte concurrentiel exacerbé entre les différents clubs et championnats européens. C’est la raison pour laquelle le président du FC Metz, Bernard Serin, a décidé de prendre le taureau par les cornes et de se doter d’un centre d’entrainement ultramoderne. Les choses ont certes été bien facilitées par le transfert record de la pépite Ismaïla Sarr l’été dernier à Rennes pour un montant de 17 millions d’euros. Sans compter les quelques trois millions d’euros supplémentaires suite à son récent départ pour Watford en Angleterre. Elles l’ont été d’autant plus que Metz Métropole a accepté de mettre à disposition du club 31 hectares situés au Nord-Est de l’ancienne base aérienne fermée en 2012 après les iniques et odieuses restructurations militaires , moyennant le versement d’un loyer, pour une durée de 35 ans. Exit donc les avions, place au football. Depuis, les Grenats s’entraînent à Frescaty, du moins le groupe professionnel. En attendant le reste de la cavalerie.
Le chantier a été mené tambour battant puisqu’auparavant les installations de la Tribune Sud du Stade Saint-Symphorien servaient pour les entraînements. Ladite tribune ayant été rasée fin mai après le dernier match de Ligue 2 pour céder la place à une toute nouvelle tribune en cours de construction, il fallait donc faire vite pour que les joueurs puissent reprendre l’entraînement à Frescaty dès le mois de juillet avant le début du championnat. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les choses n’ont pas traîné puisque deux terrains extérieurs ont été aménagés dans les temps pour le groupe professionnel. Ceux-ci présentent une pelouse hybride identique à celle du Stade Saint-Symphorien. D’ici novembre, un troisième terrain synthétique couvert de 80 mètres sur 50 devrait être réalisé à l’intérieur du hangar HM17. La structure de 4 000 mètres carrés, qui abritait autrefois des avions de transport militaire, est en très bon état. Le FC Metz sera bientôt le seul club de France avec l’Olympique Lyonnais à disposer d’un tel équipement, un atout exceptionnel pour continuer à s’entraîner dans d’excellentes conditions en hiver. En parallèle, des vestiaires, des salles de musculation, de repos et de presse, un centre de balnéothérapie et de cryothérapie, une cafétaria et des bureaux pour le staff seront aménagés dans un bâtiment multifonctionnel de 2 500 mètres carrés spécialement dédié à l’équipe professionnelle. Cette première tranche, dont une partie est d’ores et déjà opérationnelle, représente un investissement de dix millions d’euros hors taxe.
La seconde étape concerne la construction d’un centre d’entraînement, de formation et de compétition pour le groupe élite du FC Metz, à savoir les équipes U17, U19 et réserve. Ce complexe sera doté de quatre terrains d’entraînement, d’un bâtiment multifonctionnel et de deux terrains de compétition avec éclairage et tribunes de 1 500 à 2 000 places. Ces derniers sont destinés à accueillir les rencontres des U17, U19, de l’équipe réserve et de l’équipe féminine. L’ensemble de ces équipes devrait rejoindre leurs nouveaux quartiers à Frescaty d’ici l’été 2020, à l’exception des féminines qui resteront à la Plaine Saint-Symphorien tout comme l’école de football. Les infrastructures de Longeville-lès-Metz seront même agrandies.
Enfin, la troisième et dernière tranche consiste à créer une résidence et un centre de vie pour les joueurs. L’idée est qu’ils aient tout ce qu’il leur faut sur place pour qu’ils puissent passer l’ensemble de la journée au sein du centre d’entraînement. L’ensemble de ces nouvelles installations situées sur les bancs communaux de Marly et d’Augny représente un investissement de plus de trente millions d’euros hors taxes à la charge exclusive du FC Metz. Cet effort financier doit permettre au club à la Croix de Lorraine de rattraper un retard devenu conséquent au fil du temps en matière d’infrastructures pour rester au sommet de l’élite du football français.
Le FC Metz a décidé de rendre hommage à ses anciennes gloires en plantant des arbres sur son nouveau camp d’entraînement de Frescaty. 38 figures qui ont marqué l’histoire du club à la Croix de Lorraine seront ainsi honorées. Une plaque avec le nom, le palmarès, la fonction, le nombre de buts le cas échéant et la période de passage chez les Grenats sera apposée devant chaque tronc. De quoi inspirer les générations futures tout en ajoutant une note végétale au paysage du centre d’entraînement. Charles Fosset, premier international messin et emblématique capitaine de l’équipe finaliste de la Coupe de France en 1938 injustement perdue face à Marseille, aura l’honneur du premier arbre planté à l’entrée du complexe. Semi-professionnel, il était d’ailleurs aussi ajusteur-mécanicien sur l’ancienne base aérienne. Différentes essences seront plantées en fonction des postes occupés par les personnalités mises en avant. Si les présidents auront droit à un chêne rouge, les joueurs bénéficieront quant à eux de chênes à feuilles de châtaigner. Lionel Letizi, Grégory Proment, Louis Saha, Sadio Mané, Miralem Pjanic ou encore Yeni Ngbakoto auront par exemple leur arbre.