Le projet Grand Nancy Thermal vise à faire de la cité ducale la première station thermale urbaine de France. Le site comprendra un espace thermal et de bien-être, un espace sports, une zone de loisirs et une résidence hôtelière. L’ouverture est prévue en 2022.
Les travaux ont commencé fin d’année dernière, quatre ans après que l’Académie Nationale de Médecine ait délivré un agrément thermal pour la rhumatologie et donne son autorisation d’exploiter la source à des fins thérapeutiques. En 2011, un nouveau forage avait d’ailleurs été réalisé pour alimenter les piscines de Nancy Thermal et des tests cliniques avaient été réalisés auprès de patients souffrant d’arthrose du genou. Le chantier consiste à rénover la piscine olympique de cinquante mètres et à la compléter par un espace intérieur de loisirs de 2 500 mètres carrés. Destiné aux familles, celui-ci comprendra des bassins, une pataugeoire, des jeux d’eau et un toboggan. Une salle de fitness et une salle de cardio training seront également créées.
Le projet architectural retenu conserve les deux dômes du site historique auquel il en ajoute un troisième contemporain tout de verre et d’acier. Il met également en avant les colonnes de la galerie actuelle. Le bâtiment de l’emblématique piscine ronde sera quant à lui entouré d’un centre de cure thermale moderne qui disposera de 85 cabines de soins (massages, cataplasmes, etc.) et d’une résidence hôtelière de 76 chambres avec kitchenette pour loger les curistes. Ces derniers pourront d’ailleurs gagner les espaces de soins en peignoir depuis leurs chambres. Un service garderie d’enfant sera proposé dans la résidence, tout comme un espace séminaires, un espace petit-déjeuner, un restaurant et un bar qui offriront une vue imprenable sur le Parc Sainte-Marie. La façade du restaurant et du bar, dont les terrasses déborderont sur le parc, constitueront d’ailleurs le pendant contemporain de l’ancienne galerie. La zone thermale à proprement parler comprendra 290 mètres carrés de bassin, un couloir de marche dans l’eau et des douches pénétrantes. Un espace ThermaSanté sera spécialement consacré à la prévention par l’activité physique en eau thermale de patients qui souffrent de pathologies chroniques ou qui présentent des facteurs de risque. Un second espace, baptisé ThermaSport, sera quant à lui dévolu aux soins, à la récupération et à la rééducation des sportifs, notamment de haut niveau, après l’effort ou une blessure.
Un espace bien-être avec 895 mètres carrés de bassins a également été imaginé. Il comprendre la piscine ronde et un bassin nordique d’hydrothérapie légère et de nage. Trois autres petits bassins intérieurs complèteront le dispositif. Le premier sera chaud, le second froid et le troisième proposera une marche aquatique de type Kneipp. Une grotte musicale, une cascade, un hammam, deux saunas, seize cabines de soins, une salle de marbres chauffants et une galerie de repos seront par ailleurs aménagés.
A l’extérieur, Grand Nancy Thermal présentera une offre tout aussi pléthorique avec deux bassins nordiques ouverts toute l’année. L’un disposera de quatre lignes d’eau de nage de cinquante mètres, tandis que l’autre sera destiné à la détente et à l’hydrothérapie. Un bassin de plongeon avec mur d’escalade, une pataugeoire, une aire humide sans profondeur avec des jeux d’eau, des toboggans aquatiques, une cascade, un sauna, des terrains de jeux et un solarium végétal seront également proposés. A noter que l’actuelle piscine découverte Louise Bobet, qui longe le Lycée Frédéric Chopin, sera rasée pour être remplacée par une grande pelouse qui fera le lien entre le Parc Sainte-Marie, la résidence hôtelière et la Rue Sergent Blandan.
Le complexe Grand Nancy Thermal devrait bénéficier à terme de 450 places de parking, dont certaines existent déjà, qui devraient être payantes.
Unique site thermal qui sera situé en cœur de métropole, Grand Nancy Thermal représente un investissement de 117 millions d’euros, dont environ 20 % de financement public. L’idée est de refaire de Nancy une grande cité thermale en attirant plus de 800 000 visiteurs chaque année sur le site tous espaces confondus. Le thermalisme dans la cité ducale remonte en effet au début du XXème siècle avec un premier forage réalisé à plus de 800 mètres de profondeur qui a fait jaillir une eau à 36°C. Cette eau fut reconnue dès 1911 par l’Académie Nationale de Médecine pour sa valeur thérapeutique et un premier établissement thermal fut construit. Il accueillit en 1913 sous son dôme les premiers curistes. Mais l’aventure thermale nancéienne fut mise entre parenthèse en 1930. 90 ans plus tard, le thermalisme s’apprête donc à renaître à Nancy.
La Compagnie Européenne des Bains-Valvital a remporté l’appel d’offre rédigé par la Métropole du Grand Nancy pour réaliser et exploiter le futur site thermal de 30 000 mètres carrés pendant trente ans. Cet investisseur privé est le second groupe thermal de France. Il accueille chaque année 57 000 curistes dans onze établissements thermaux. Dès que le site commencera à être exploité, la Métropole versera 2,26 millions d’euros par an à Valvital. Ce dernier devrait par ailleurs construire dans un second temps un autre hôtel et un autre restaurant au niveau de l’esplanade du site, le long du Lycée Frédéric Chopin. A noter enfin que Grand Nancy Thermal doit permettre de créer 250 emplois directs et plus d’un millier de manière indirecte.
Nancy est prête ?
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