Six ans après l’abandon du projet d’avion tout terrain à Chambley, le Tribunal de Commerce de Briey a validé il y a quelques mois le rachat de la maquette numérique du Skylander SK105 par la société chinoise Tianjiao General Aviation Compagny Limited pour un montant de 1,9 million d’euros. La maquette, contenue sur deux disques durs, avait pourtant bien failli passer sous pavillon américain en 2017 par l’intermédiaire de l’entreprise Redstone.
Doté d’un capital social de 25 millions d’euros, Tianjiao appartient de son côté à la holding Shanghai Daguan Real Estate Compagny Limited. Cette dernière a été créée en 2002 sous l’égide de la municipalité de la mégalopole chinoise. Selon l’accord, Tianjiao se serait engagé à construire quatre chaînes de fabrication du Skylander, deux dans le Sud-Ouest de la France moyennant plus de 150 millions d’euros d’investissement, et deux en Chine. Afin de réaliser son projet industriel et de faire voler son appareil, l’avionneur devra par conséquent obtenir une certification auprès de l’Agence Européenne pour la Sécurité Aérienne. Le document est délivré au bout de trois ou quatre ans par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC).
L’acquéreur prévoit par ailleurs d’embaucher d’ici quatre ans 150 ingénieurs. Il s’est en outre d’ores et déjà rapproché des anciens fournisseurs de SkyAircraft, la société qui portait le projet Skylander en Lorraine. Certains prestataires lorrains auraient ainsi été sollicités pour une collaboration.