Passionné de football et fervent supporteur du FC Metz, le rappeur Risbo Graoully Le Métaphysicien a dernièrement sorti un album. A travers seize titres évocateurs comme Folie Grenat, qui a donné son nom à l’ensemble, L’Ecole du Graoully, A 31, Amos, Mirabelle, Quiche Lorraine ou encore Pierre de Jaumont, celui qui est par ailleurs animateur sur BLE Radio raconte son amour pour son club et son centre de formation, son histoire personnelle, ses espoirs et ses déceptions, avec pour fil conducteur sa Lorraine qu’il chérie tant.
BLE Lorraine : Comment est né l’idée de cet album et d’où vient ta source d’inspiration ? Pourquoi avoir voulu mettre en avant notre région ?
Risbo : « J’ai toujours fait mes CD gratuitement sur internet. Les personnes qui me suivent me demandaient souvent un CD. Comme la demande était intéressante et que je suis attaché au format physique, j’ai décidé d’en réaliser un. Ce n’est pas une finalité mais je devais passer par là.
Je m’inspire de ce que j’observe et j’écoute. Je cogite puis je synthétise mes idées, avant de chercher la mélodie qui colle. La Lorraine ? Qui mieux qu’un Lorrain pour en parler ? J’y habite et suis attaché à son histoire et à ses coutumes. J’en parle pour ne pas qu’on ne l’oublie dans le Grand Est, pour que les personnes sachent qu’elle est là. Elle m’a donné par ailleurs beaucoup d’angles d’écriture. Certains titres sont aussi des passages personnels. Je pense que les auditeurs sauront faire la part des choses, entre le sérieux et le second degré. »
BLE Lorraine : Comment et pourquoi as-tu réalisé ton album de A à Z ? Est-ce un aboutissement pour toi ?
Risbo : « La phase de réflexion, l’écriture, l’enregistrement, le mastering, l’administratif, etc. J’ai fait cela seul pour, d’une part, être 100 % libre, d’autre part, pour avoir vraiment le rendu que je souhaite. Il faut dire que je n’ai pas croisé beaucoup de studios pro sérieux, pas ceux en tout cas où je suis passé. C’est la raison pour laquelle j’ai créé ma propre structure, Graulich Records. Je planifie ainsi tout tout seul et je ne dépends de personne. J’ai néanmoins travaillé avec un photographe et avec un graphiste pour créer un visuel. J’ai dit à ce dernier ce que je voulais dans le moindre détail. J’ai conçu des croquis et il a été très professionnel et passionné dans son travail. Après trois ans réalisation, quand j’ai eu le CD dans les mains, j’étais fier d’avoir réussi ce projet, mais encore plus quand le public a ensuite répondu présent. »
BLE Lorraine : Auteur, compositeur, interprète : est-ce difficile d’être un artiste complet aujourd’hui ? As-tu enfin d’autres projets à venir ?
Risbo : « L’art est plus difficile que la critique. C’est risqué car je me manage seul, je mise mon propre argent sur moi. Mais paradoxalement, cela fait ma force. Après honnêtement, je n’ai pas l’impression de souffrir non plus (rire), cela reste ma passion.
J’ai plein de projets à venir, mais pour le moment je reste concentré sur celui-ci. Il a été conçu pour durer dans le temps. J’ai relancé une série d’albums d’ailleurs car tout est parti, donc continuons de savourer ! Il est enfin possible de me suivre sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter ou encore Instagram) pour notamment connaître les dates des prochains concerts. »