La Communauté de Communes du Pays de Bitche ne veut pas abriter une forêt d’éoliennes. C’est la raison pour laquelle elle s’est dernièrement dotée de la compétence transition énergétique, afin de réguler leur installation et d’éviter la prolifération des projets d’implantation. La collectivité ne souhaite en effet pas devenir comme le Pays Boulageois, où les paysages sont constellés d’éoliennes.
Il faut dire que le Bitscherland est déjà ceinturé par les mâts implantés à Wœlfling-lès-Sarreguemines, à Dehlingen et en Allemagne. 80 éoliennes sont en projet sur des terrains publics appartenant aux 46 communes de la Communauté de Communes du Pays de Bitche, sans compter les dossiers discrètement à l’étude sur des terrains privés. Les promoteurs n’hésitent pas ainsi à démarcher directement les communes en leur faisant miroiter monts et merveilles. Un discours qui peut séduire les élus de villages qui ont peu de ressources. Pourtant, les retombées économiques et financières ne sont pas toujours aussi importantes qu’escomptées.
Le schéma éolien adopté par l’intercommunalité fixe un nombre maximal de 24 machines à installer, dont douze à court terme et douze autres à long terme. Un nombre qui correspond aux besoins énergétiques du Bitscherland. Plusieurs zones d’implantation précises ont par ailleurs été définies en prenant en compte la distance des habitations, l’impact visuel et paysager, le refus d’encerclement ou encore des critères environnementaux. Celles-ci se situent à l’Ouest d’Obergailbach à côté des éoliennes de Wœlfling, à Waldhouse et à Walschbronn à proximité des éoliennes allemandes implantées à la frontière. La définition de ces zones d’implantation restrictives est censée porter un coup d’arrêt à presque tous les projets en cours, comme par exemple à Schweyen, où un mât d’étude est déjà installé, à Ormersviller, à Bining et surtout à Erching, projet le plus avancé, dont l’enquête publique doit se dérouler au printemps.