La remontée des dernières tonnes de houille de la veine Albert au Siège de la Houve le 8 avril 2004 marqua la fin de la grande aventure de l’exploitation du charbon en Lorraine. En 2007, toutes les installations du Siège 2 ont été arasées. Seule la molette du chevalement du Puits 4 a été conservée. Témoin de ce passé pas si lointain, elle a dernièrement été mise en valeur sur un rond-point à l’entrée de Creutzwald, afin de rendre hommage aux mineurs et de perpétuer leur souvenir. Une mise en lumière de l’ouvrage est en préparation.
Rappelons que la grande épopée du charbon à la Houve a commencé en 1895 par le fonçage du Puits Marie au Siège 1, avant celui du Puits Jules en 1900 qui était destiné à améliorer l’aérage. Après la réalisation de nouveaux sondages au Sud du Puits Marie qui permirent de mettre en évidence le prolongement du gisement, un troisième puits, le Puits Uhry, fut foncé en 1908. Un quatrième et un cinquième furent réalisés en 1923. Ce dernier, qui avait pour but de renforcer l’aérage et le remblai, fut finalement noyé en 1927 pour assurer l’alimentation en eau de la commune. Suite au rattachement de la Société de la Houve à celle de Sarre et Moselle en 1931 et à la volonté d’exploiter la veine de charbon François située dans le champ Sud-Est, d’autres puits furent ensuite aménagés, à l’image du Puits Barrois en 1935, du Puits De Vernejoul en 1954 et du Puits Ouest en 1987 situé sur le ban communal de Bisten-en-Lorraine. Au final, le Siège de la Houve compta sept puits répartis sur cinq sites différents. Ils permirent d’établir plusieurs records du monde de production.