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Semaine de la parentalité à Boulay-Moselle

Du 30 octobre au 10 novembre se déroulent les « journées de la parentalité en Moselle » à l’initiative de la Caisse d’Allocations Familiales de la Moselle et du Conseil Départemental, afin de mettre en avant tous les acteurs de la parentalité et leurs actions. En parallèle et de manière complémentaire, la CCHPB (Communauté de Communes de la Houve et du Pays Boulageois) organise à Boulay une semaine de la parentalité pour montrer qu’il se passe des choses sur son territoire. Pour la réussite de cette première, Isabelle Ujma de Piblange, porteuse du projet, y a mis toute son énergie.

Le terme « parentalité » a fait son apparition dans le Petit Larousse en 2000. Un mot nouveau pour cette famille nouvelle qui a beaucoup évolué ces trente dernières années. Des changements multiples ont eu lieu : foyers monoparental et recomposé, Procréation Médicalement Assistée (PMA), nouveaux droits, etc. Les enfants d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Les parents ont changé. Ils sont souvent dépassés, n’ont plus d’autorité, ont perdu leurs repères et démissionnent. La parentalité désigne donc, de façon très large, la fonction d’« être parent », c’est-à-dire l’ensemble des façons d’être et de vivre le fait d’être parent. Elle se définit ainsi comme l’ensemble des savoir-être et des savoir-faire au fil des situations quotidiennes.

Un projet qu’Isabelle Ujma mûrit depuis cinq ans

Le 2 octobre dernier ouvrait à Boulay la « Maison de la Parentalité », Salle André Malraux, Rue Robert Schuman, face à la Maison du Département. Un projet porté à bout de bras depuis cinq ans par Isabelle Ujma de Piblange, commune située à quinze de Boulay. Educatrice spécialisée à l’Institut Médico-éducatif de Guénange, mariée, quatre enfants, Isabelle pratique le bénévolat depuis l’âge de quinze ans, notamment au sein de « Familles Rurales Piblange ». Cette quinquagénaire, toujours positive, vraie passionnée, humaniste profonde, a fait du soutien aux familles et de leur accompagnement son cheval de bataille, notamment en participant, en 2014, à la rédaction d’un guide méthodologique sur la parentalité. En février 2017, elle crée « Chemins de parents », une association dont la particularité est de s’occuper uniquement d’actions liées à la parentalité. Ne comptant pas ses heures, toujours la pêche, Isabelle a activé les nombreux réseaux présents sur le territoire : multi-accueil, Relais Assistantes Maternelles (RAM) ou encore Ecole des Parents et des Educateurs (EPE 57). Toutes ces bonnes volontés mises en commun ont depuis débouché sur la création de la « Maison de la Parentalité », un projet pilote, voire avant-gardiste. En tous cas, une première en milieu rural. « Puisqu’il y avait déjà à Boulay les Maisons des Juniors, des Seniors et de la Petite Enfance, pourquoi pas une Maison de la Parentalité. Celle-ci s’inscrit dans la solidarité parentale avec du préventif et non du curatif », savoure Isabelle qui ajoute : « Pourquoi tous ces dispositifs pour les parents ? Ils répondent à une demande, à un besoin. Les parents ne sont pas à l’abri de soucis que souvent on nie car c’est la solution qui manque. Si cela avait existé, j’en aurais profité pour mes enfants ».

Trois dispositifs

Projet né des années de bénévolat d’Isabelle, l’objectif de la « Maison de la Parentalité » est d’être un lieu de « ressources » pour toutes les familles, futurs parents, parents, grands-parents, enfants de 0 à 18 ans. Elle se présente donc comme un lieu d’accueil, d’écoute, de soutien, de conseils, de prévention, d’orientation et d’accompagnement des parents, mais aussi des professionnels du secteur de la famille et de l’enfant. « On n’est pas des animatrices mais des accueillantes. On fait des activités, des jeux, de lecture et de la musique qui permettent de rencontrer d’autres familles », explique Isabelle. Notamment avec l’atelier parental : ce groupe d’échange et de réflexion permet, une fois par mois, la  rencontre de parents en demande, sans les enfants de 0 à 18 ans. Le Lieu d’Accueil Parents-Enfants (LAPE), premier lieu de socialisation et de participation à l’éveil de l’enfant, constitue un second dispositif. Sur quatorze LAPE en Moselle, Boulay est le seul en milieu rural. Ce projet innovant, créé en 1966, pour parents avec enfants de 0 à 6 ans, est un espace convivial d’écoute, d’échange et de parole entre parents, enfants et accueillants. Il n’a aucune visée thérapeutique. Un binôme itinérant développe des actions autour de quatre lieux d’accueil : Boulay, Piblange, Falck et Bouzonville. La « Maison de la Parentalité » propose enfin une permanence parentale, deux fois par mois, pour les parents qui se posent des questions sur les actions proposées.

Cette « semaine de la parentalité » est un tremplin

Cette « semaine » sert de tremplin pour faire connaître les actions de la « Maison de la Parentalité ». « Ces journées étaient ainsi une opportunité pour montrer qu’on existe, qu’on fait des actions et qu’il se passe des choses sur notre territoire. Il faut se faire connaître et gagner nos lettres de noblesse », conclut fièrement Isabelle, le moteur de ce projet. Une telle structure ne pouvait voir le jour sans des partenaires et soutiens politiques et institutionnels : Conseil Départemental, CAF 57, communautés de communes (Boulay-Falck et Bouzonville), Ecole des Parents et CMSEA (Comité Mosellan de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes).

Renseignements :

Maison de la Parentalité : 09 62 58 36 02

Programme : www.paysboulageois.fr.

Rédigé par Jean-Marie MATHE

Passionné de médias et correspondant local en Pays Boulageois pour le Groupe BLE Lorraine.

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Un Commentaire

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  1. L’addiction aux nouvelles technologies, l’un des quatre temps forts

    En plus des ateliers-initiation, tels que le portage en écharpe ou le massage de bébé et communiquer autrement avec les tout-petits, les acteurs de la parentalité aborderont, au cours de quatre rencontres-échanges, des sujets ô combien importants pour les parents. Ainsi, Magalie Boulanger, psychologue, parlera le 9 novembre des douces violences. Emilie Guichard, psychologue au sein du Point d’Accueil Ecoute Jeunes et Parents depuis six ans, répondra quant à elle le 3 novembre à la question des réseaux et des écrans, nouvel enjeu de l’autorité parentale, et abordera les pratiques d’écrans susceptibles de poser problème à l’adolescence. Ces deux rencontres complètent la présentation d’Isabelle Ujma sur l’atelier parental le 6 novembre et sur le rôle d’un LAPE le 8 novembre.

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