Fille de François Zanella, le mineur lorrain qui a construit en onze ans la réplique à l’échelle 1/8ème du célèbre paquebot Majesty of the Seas, à Morsbach, Cindy Zanella-Francisco recherche des fonds pour mettre hors de l’eau le navire et l’exposer sur un terrain familial. A terme, ce qui est aujourd’hui la plus grande maquette navigante au monde, avec une longueur de 33,50 mètres, une masse de 110 tonnes et une hauteur avec cheminée de 6,70 mètres, pourrait être ouvert aux visites. En attendant, deux projets de financements participatifs ont été lancés sur Leetchi et Helloasso.
BLE Lorraine : Pourquoi avez-vous mis en place un financement participatif ? Pouvez-vous décrire votre projet ?
Cindy Zanella-Francisco : « L’idée est de faire un appel aux dons, aux particuliers et aux entreprises, pour nous aider à mener à bien notre projet Majesty 2017. Celui-ci sera un événement majeur pour l’histoire de cette œuvre, mais également pour toute la région. Plusieurs médias nationaux et internationaux ont d’ores et déjà répondu présents pour couvrir l’événement. En 2005 déjà, des journalistes étaient venus du Japon, d’Australie ou encore des Etats-Unis pour assister à la mise à l’eau du bateau à Sarreguemines. En 2017, nous allons faire la manipulation inverse ! Nous cherchons pour cela des fonds pour aménager le terrain qui accueillera le bateau, mais également pour le grutage et le transport par convoi. L’opération devrait avoisiner les 200 000 euros. Comme notre association est d’intérêt général, dans le cadre du mécénat, nous pouvons délivrer des reçus déductibles des impôts. Les donateurs ont la possibilité d’envoyer un don par chèque à l’ordre de l’Association du Mini Majesty of the Seas, située au 3, Rue de la Forêt 57600 Morsbach. Nous recherchons également des sponsors qui auront un intérêt publicitaire. »
BLE Lorraine : Un bateau hors de l’eau, n’est-ce pas contre nature ? Ce n’est pas aller à l’encontre du rêve de votre père ?
CZF : « En 2012, notre père a décidé de mettre le bateau en vente car sa santé ne lui permettait plus de l’entretenir et de partir avec chaque été. Nous étions obligés, à contre cœur, de nous en séparer car nos vies professionnelles ne nous permettaient pas de partir quatre mois comme lui le faisait avec notre mère. Le destin a voulu que notre bateau ne trouve pas d’acquéreur. Avant de décédé, en 2015, notre père nous a dit, que si nous voulions garder le bateau dans la famille, nous devions le sortir de l’eau et l’exposer sur notre terrain familial. De cette façon, il n’y aurait plus de soucis de navigation. Donc, non, un bateau hors de l’eau, n’est pas contre nature, regardez par exemple les bateaux musées … De plus, le bateau reste, non seulement, dans notre famille, mais également dans la région qui l’a vu naître ! »
BLE Lorraine : Sera-t-il possible de visiter le navire ?
CZF : « Oui, des visites seront possibles et par la suite nous souhaitons organiser des expositions, vernissages et des ateliers éducatifs pour la préservation du milieu aquatique. Nous souhaitons également contribuer au soutien d’autres projets hors du commun. En effet, la réalisation de notre œuvre a été possible grâce au soutien de passionnés et des entreprises qui ont cru en mon père et son rêve de paquebot. Comme le disait notre papa : ” Dans la vie, quand on veut, on peut ! ” »