Les armoiries de Pierrevillers, d’azur à une croix de Malte d’argent, cantonnée de quatre croisettes recroisetées au pied fiché d’or, témoignent que ce village du Pays Messin faisait autrefois partie du Barrois. En novembre 1213, le Comte de Bar et de Luxembourg fit don aux chevaliers du Temple de tout ce qu’il détenait à Pierrevillers pour l’amour de Dieu et le salut de son âme. On trouve encore des traces et des vestiges de la présence des Templiers dans la commune, à l’image de la cour de l’ancienne commanderie et de son porche d’entrée.
Au Moyen-âge, la plupart des constructions étaient en bois et en chaume. Seuls les édifices militaires ou religieux étaient en pierre. Les commanderies étaient ainsi constituées de simples bâtiments agricoles disposés en enclos autour d’une grande cour, d’une chapelle, d’un corps de logis, de granges, d’écuries et de remises. Pierrevillers devait également abriter des réserves de poissons, mets très appréciés au Moyen-âge, du fait de la proximité de nombreux étangs. Une tour de guet sur laquelle flottait le drapeau des Templiers, dans un angle, protégeait l’ensemble. Il s’agissait d’ailleurs généralement du seul bâtiment militaire des commanderies.
Il faut savoir que les chevaliers templiers provenaient de la noblesse. Les sergents et les écuyers étaient quant à eux recrutés parmi la bourgeoisie ou le peuple et les serviteurs au sein de la population locale. Les Templiers ne payaient pas de dîme. Prônant la simplicité et l’humilité, ils recevaient de nombreux dons pour les aider dans leur quête, suscitant la jalousie des autres ordres religieux.
Les Templiers furent arrêtés le vendredi 13 octobre 1307, à l’aube, dans toutes les commanderies de France sur ordre du roi Philippe IV le Bel et de ses conseillers qui voyaient en l’Ordre du Temple une menace grandissante. Surpris, les Templiers n’opposèrent aucune résistance. Pierrevillers ne faisant pas partie du royaume de France, sa commanderie échappa sans doute à cette opération d’envergure. Les Templiers furent accusés de crimes abominables qu’ils avouèrent sous la torture pendant l’Inquisition en 1312. Jaloux du rayonnement et des privilèges de l’Ordre, le clergé séculier ne défendit pas les Templiers.
La commanderie de Pierrevillers revînt finalement à l’Ordre de Saint-Jean sur décision du Pape Clément V. Dans le chœur de l’église Saint-Martin de Pierrevillers, une inscription indique « Fin des Templiers l’an mil trois cent quatorze ».
A mi-chemin entre Marange-Silvange et Rombas, le petit village de Pierrevillers offre au promeneur quelques trésors de patrimoine. Maisons vigneronnes, calvaires richement sculptés et autres portes millésimées font de la localité un véritable petit musée à ciel ouvert.
Une localité dont le passé mérite d’être retracé ici, au moins dans les grandes lignes. En 1213, le Comte de Bar donne en effet Pierrevillers aux Templiers. Ces derniers y établiront une commanderie qui prospérera durant un siècle tout juste puisqu’en 1314, la commanderie passe à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, plus connu sous le nom d’Ordre de Malte. Une inscription, dans l’église de Pierrevillers, rappelle ce transfert, en notant, dans une élégante calligraphie gothique « fin des Templiers l’an 1314 ».
De son passé hospitalier, Pierrevillers conserve, en limite du ban communal, quelques bornes de pierre frappées de la fameuse Croix de Malte. Laquelle croix est traditionnellement tracée en reliant les angles d’un carré lui-même subdivisé en neuf carrés égaux. Puisque, selon certaines sources, huit frères assistèrent frère Gérard dans la fondation de l’ordre, en 1113.
Témoignages uniques et remarquables de la présence des ordres de moines-soldats en Lorraine, ces bornes nous parlent d’un temps où la croix cohabitait avec la bannière. Et où notre province, déjà, était sillonnée de frontières.
Bonjour
Philippe le Bel avait-il autorité sur le Barrois et les autres territoires hors d ela France d el’époque?
dommage qu’on ne puisse pas entrer dans l’église