Saint-Mihiel se situe au centre de la haute vallée de la Meuse qui entaille les Côtes de Meuse, entre la Barrois et l’Argonne à l’Ouest, et la Plaine de Woëvre à l’Est.
Donec moveantur, telle est la devise de Saint-Mihiel. Ce qui signifie « Jusqu’à ce qu’elles bougent ». La cité vivra donc tant que les Dames de la Meuse, c’est-à-dire sept roches qui bordent la rive droite au Nord de la ville, resteront en place. La légende raconte que lorsque l’ancienne petite Florence lorraine se nommait Godonécourt, sept vilaines fées décidèrent d’inonder la cité en précipitant d’énormes rochers dans le fleuve pour créer un barrage devant tout noyer. Mais Saint Michel repoussa les sorcières qui abandonnèrent alors les rochers. Afin d’honorer l’archange, la ville fut rebaptisée Saint-Mihiel ou Sint-Mié en Lorrain roman. Les roches demeurent encore aujourd’hui un site touristique très prisé. La première abritait une statue de Ligier Richier, dont plusieurs œuvres, à l’image de La Pâmoison de la Vierge ou de la célèbre Mise au tombeau, sont visibles dans les églises Saint-Michel et Saint-Etienne.
En réalité, les sept Dames de la Meuse sont des récifs coralliens qui se sont formés au cours du jurassique supérieur, époque où une mer chaude recouvrait toute la Lorraine. Leur base est faite d’une énorme couche calcaire qui leur donne une assise extrêmement solide. Le dégagement des roches par la Meuse s’est produit après la seconde glaciation quaternaire. Le processus a exigé plusieurs milliers d’années et s’est produit il y a environ 250 000 ans.
Les Dames de la Meuse ont inspiré les armoiries de la ville où sont posées trois roches d’argent sur un blason d’azur encadré de deux aigles tenant dans leurs griffes une banderole sur laquelle est inscrite la devise de Saint-Mihiel. La sixième roche était autrefois surmontée d’un étrange champignon de deux mètres de largeur connu sous le nom de Table du Diable. Elle a été malheureusement détruite au cours d’un bombardement pendant la Première Guerre mondiale.