Les médias s’acharnent à multiplier les éclats journalistiques faux ou obsolètes sans contrôler leurs informations pour créer polémiques et scandales à Amnéville.
Le Maire Eric Munier ne ménage pourtant pas ses efforts pour démontrer la valeur de sa gestion et officialiser tous les accords et toutes les préconisations qui permettront de sauver les satellites malades du Pôle thermal et touristique d’Amnéville.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Il faut chercher dans notre histoire les raisons de ce parcours atypique et l’évolution de la galaxie amnévilloise, où rien ne se passe vraiment comme ailleurs en Lorraine …
Episode II : le Communisme
Le 21 novembre 1918, le commissaire de la république, déclarant dissous tous les conseils municipaux de Lorraine, maintint à Stahlheim trois membres d’origine française, à savoir Charles Videmont, Simon Oudin et François Nunge pour désigner l’assemblée provisoire jusqu’aux nouvelles élections.
Stahlheim avait vécu et la première question fut de trouver un nouveau nom pour cette cité ouvrière atypique. Un premier jet proposa d’honorer un héros de la Grande Guerre par la dénomination « Pétainville », mais le choix se porta finalement sur Amnéville pour faire référence à l’ancienne villa romaine située devant le passage à gué de l’Orne.
La constitution de l’électorat, essentiellement issu du monde ouvrier dépourvu d’opposition politique, tendait les bras au communisme et aux idées révolutionnaires venant de Russie.
Cité comme exemple au niveau national par Maurice Thorez, Amnéville continua à s’isoler et à se renfermer sur lui-même, à tel point que dans la Vallée de l’Orne on entendait : « Les Stahlheim sont spéciaux ». Ce qui favorisait bien entendu encore plus ce décalage. Les grandes grèves de 1936 accentuèrent ce sentiment en faisant des ouvriers licenciés de véritables héros … Tout cela avant le chaos et le choc de 1939 lorsque les Amnévillois, baignés de culture allemande et de communisme, découvrirent la sinistre réalité du nazisme.
La commune fut profondément divisée avec d’un côté des hommes et des femmes internés et emprisonnés, et de l’autre, des collaborateurs malgré eux. Cette période de souffrances isola encore plus les Amnévillois des autres localités. La cité ouvrière perdit plus de 220 Malgré-nous morts au front. On peut aisément imaginer les tensions et les règlements de compte à la fin de la guerre après l’évacuation de l’hiver 1944-1945 et le retour au pays des internés, déportés, soldats et prisonniers.
Amnéville la rouge replongea alors dans le communisme pur et dur. Sa population se rangea à nouveau sous la bannière de la faucille et du marteau.
Il y avait bien sûr des opposants, mais aucune figure ne permettait de faire basculer l’électorat dans l’autre sens.
A suivre.